Robert Surcouf

Un grand corsaire au palmarès inégalé   

Robert Surcouf est embarqué dès l’âge de 13 ans. D’abord jeune marin en quête d’aventure et de gloire, il devient ensuite capitaine corsaire. Il harcèle surtout les marines marchandes et militaires britanniques, non seulement sur les mers de l’Europe, mais aussi sur celles des Indes, entraînant ses hommes dans des abordages audacieux. Il sème la terreur sur toutes les mers. Tout au long de sa carrière de corsaire au service de la France, Surcouf, un chef d’équipage qui sait comment galvaniser ses hommes, multiplie exploits et prises. Ses navires dédiés à la Course connaîtront des fortunes diverses. Ses activités le font reconnaître – il est nommé membre de la Légion d’honneur le 14 juin 1804 – et l’enrichissent et le couvrent de gloire. Il devient l’un des plus riches et puissants armateurs de Saint-Malo et un prospère propriétaire. Surcouf restera longtemps dans les mémoires comme la terreur de l’océan Indien, le meilleur spécialiste de la course, le plus habile chasseur des mers. Son activité aurait rapporté près de 500 millions de livres (l’équivalent de 5,15 milliards d’euros actuels).

Naissance et origine de Robert Surcouf

Robert Surcouf est né le 12 décembre 1773 à Saint-Malo. Fils de Charles-Ange Surcouf, sieur de Boisgris, et de Rose-Julienne Truchot de la Chesnais, il est notamment cousin de Duguay-Trouin par sa mère et par Pierre Porcon de La Barbinais, dit le « Régulus malouin », un grand armateur. La famille de son père est originaire d’Irlande, réfugiée en Bretagne, à la suite des persécutions anglaises du XVIIe siècle. Robert Surcouf grandit parmi ses deux frères aînés : 

Robert Surcouf

Charles et Nicolas-Augustin. Il a une petite sœur, Rose, et un petit frère, Noël. 
 

Les débuts de Robert Surcouf en mer

Têtu et insupportable, Robert Surcouf pose beaucoup de problèmes à ses parents, qui décident de le mettre en pension à Dinan chez un prêtre sévère. De nouveau, il en fait voir de toutes les couleurs à ses maîtres. Ses parents se résignent alors à envoyer le petit Robert dans la marine, puisque c’est aussi son vœu le plus cher. Le 3 août 1786, à 13 ans, Robert embarque sur le Héron comme simple mousse au cabotage. Il fait le trajet entre Saint-Malo et Cadix. Il ne se plaint jamais et apprends très vite. Il mène la vie dure mais il s’en sort toujours. Quand il revient à Saint-Malo, il est transformé. Il est devenu un excellent marin.

Robert Surcouf gagne ses premiers galons

A l’âge de 15 ans et demi, Surcouf s’embarque comme volontaire sur l’Aurore le 3 mars 1789, en partance pour les Indes. Il se fait agréablement remarquer par un officier qui va l’initier aux secrets de la navigation. En 1790, le bateau embarque 400 esclaves noirs pour les Antilles. Il fait naufrage sur la côte. Les captifs enchaînés sont noyés dans la cale. Robert Surcouf se fait descendre pour récupérer tout le matériel possible dans l’épave, à travers les débris et la puanteur des corps en décomposition. Cet horrible travail dure 2 semaines, et il est arrivé qu’on ait ramené Surcouf à deux reprises sans connaissance. Son capitaine affrète un nouveau bâtiment et donne ses galons d’officier au jeune marin pour avoir fait preuve de tant de courage.  

Le baptême de feu de Robert Surcouf

Robert Surcouf gagne en expérience et la mer fait de lui un homme. En 1791, il embarque sur un nouveau bateau pour l’Île de France (aujourd’hui l’île Maurice). En 1792, il regagne Saint-Malo. Agé de 18 ans, il retrouve ses parents qui ont du mal à reconnaître leur garnement devenu un homme. Mais Robert a le mal du pays et souhaite plus que jamais retourner en mer. Fin 1792, les opérations militaires françaises contre les forces britanniques 

Robert Surcouf le plus grand et célèbre corsaire de son époque

commencent. Et c’est là que va s’illustrer Robert Surcouf. Le 27 août 1792, celui qui va devenir le plus grand et célèbre corsaire de son époque, bondit sur la première occasion qui lui est offerte de se mesurer avec l’Anglais. Il est à bord de la Cybèle. Un combat acharné s’engage. Les pertes anglaises sont tellement cruelles que l’amiral ennemi est contraint d’abandonner le champ de bataille. Robert Surcouf reçoit son baptême du feu.

Un autre exploit de Robert Surcouf

A l’âge de 20 ans, Surcouf fait ses preuves en tant que corsaire. En 1796, il obtient le commandement du Cartier, un navire marchand armé de seulement 4 canons de 6 livres, avec interdiction d’attaquer, mais autorisé à se défendre. Il croise la route d’une cathédrale des mers, le vaisseau de guerre le Triton de la compagnie Anglaise des Indes. Surcouf s’approche du bateau sans éveiller de soupçons, grâce à l’apparence pacifique de son petit navire arboré du pavillon britannique. Et comme l’éclair, les français sautent sur le pont, abattent le capitaine et quelques marins récalcitrants. Surcouf s’en tire avec un seul mort et un blessé.

L’appel irrésistible de la mer

En 1801, Surcouf rentre en France et épouse la fille d’un armateur, Blaize de Maisonneuve. Il prend plaisir à gérer la coquette fortune qu’il a rapportée des Indes. Mais Surcouf sait ce qu’est l’appel d’un navire pour un homme qui a la mer dans le sang. Après un repos de 6 ans, Surcouf en a assez de la terre ferme et reprends ses activités de corsaire. Il fait construire sur ses propres plans un magnifique trois-mâts qu’il nomme le Revenant. En 1807, il met le cap vers les Indes orientales à bord du Revenant avec lequel il effectue 2 campagnes victorieuses avant de prendre sa retraite.

Robert Surcouf, le cauchemar des anglais

Le plus célère exploit de Surcouf qui le rend célèbre est sans conteste la prise du Kent, un gros navire de commerce de 1 200 tonnes de la Compagnie Anglaise des Indes. L’action se déroule le mardi 7 octobre 1800 proche de Gange. L’abordage est audacieux mais un grand succès.

prise du kent

Surcouf rentre glorieux en France le 16 novembre 1800, avec une cargaison estimée à 100 millions de livres. Ce fait d’armes est le plus retentissant pour Surcouf et largement colporté. Surcouf devient ainsi le cauchemar des anglais. Cet exploit lui aura valu également le surnom de «Tigre des mers».

L’appel irrésistible de la mer

En 1801, Surcouf rentre en France et épouse la fille d’un armateur, Blaize de Maisonneuve. Il prend plaisir à gérer la coquette fortune qu’il a rapportée des Indes. Mais Surcouf sait ce qu’est l’appel d’un navire pour un homme qui a la mer dans le sang. Après un repos de 6 ans, Surcouf en a assez de la terre ferme et reprends ses activités de corsaire. Il fait construire sur ses propres plans un magnifique trois-mâts qu’il nomme le Revenant. En 1807, il met le cap vers les Indes orientales à bord du Revenant avec lequel il effectue 2 campagnes victorieuses avant de prendre sa retraite.

Robert Surcouf, une fin de carrière paisible

Surcouf met un terme définitif à sa carrière de marin en 1814 pour se consacrer désormais à son activité d’armateur. Les expéditions ne seront plus désormais que de nature purement commerciale. À ses activités d’armateur, s’ajoutent, au fil du temps, celles d’un gros propriétaire terrien. Il demeurera d’ailleurs très actif dans la gestion de ses affaires jusque dans les derniers jours de sa vie. 

 

Il vieillit paisiblement à Saint-Malo, aimé et respecté de tous. A son époque, il est considéré comme un véritable héros. Et encore de nos jours, il est considéré comme un des meilleurs marins que la France n’ait jamais eu, son palmarès reste inégalé. Robert Surcouf meurt dans son château de Riancourt en Saint-Servan le 8 juillet 1827. Inhumé à Saint-Malo, sa tombe se trouve au cimetière dit de Rocabey avec comme épitaphe : « Un célèbre marin a fini sa carrière / Il est dans le tombeau pour jamais endormi / Les matelots sont privés de leur père / Les malheureux ont perdu leur ami. »

Divers hommages rendus à Robert Surcouf 

  • Cinq bâtiments de la marine française ont porté le nom de Surcouf : un aviso mixte de 531 tonneaux (1858 –1885) ; un croiseur à vapeur de 1 850 tonneaux (1889 –1921) ; un croiseur sous-marin (1929 –1942) ; un escorteur d’escadre D621 (1954 –1972) ; une frégate F711 F711 (1993 –).
  • Robert Surcouf figure sur une pièce de 10 € en argent éditée en 2012 par la Monnaie de Paris pour représenter sa région natale, la Bretagne.
  • Une réplique du Renard, cotre corsaire de Surcouf a été construite à St Malo et lancée en 1991. Il est possible de naviguer sur ce bateau.
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